Huile sur papier Kraft, 

185 cm H x 105 cm W,

Beaux-Arts de Paris

Réalisé en une seule séance de 40 minutes, ce portrait de Pascal témoigne d’une période de transformation intense pour Fangyou Belleli. De retour aux Beaux-Arts après onze mois passés à prendre soin de son père malade en Chine, l’artiste peint avec un pinceau chargé d’émotions brutes et de lumière.

Dans cette œuvre, la chair et la matière se confondent, l’épaisseur de la peinture retranscrivant à la fois le poids du corps et celui des sentiments. Le bleu gris du fond, où Pascal repose sur une serviette blanche, a été comparé par ses pairs à l’atmosphère des paysages enneigés de Monet. Pourtant, derrière cette sérénité chromatique, se cache une douleur silencieuse : l’incapacité d’accepter la perte imminente d’un être cher.

La solennité des couleurs, la densité du geste et la tension contenue dans la pose reflètent cet état de lutte intérieure. Dans cet instant suspendu, Fangyou Belleli capte non seulement la présence du modèle, mais aussi la sienne—entre attachement et lâcher-prise, entre ombre et lumière.