Huile sur papier Kraft,

150 cm W x 90 cm H,

Beaux-Arts de Paris

Réalisée pendant une parenthèse fragile au cœur de la tempête, Olivier – 30 minutes ne saisit pas seulement la présence d’un ami, mais la résonance d’un souffle de paix. À cette époque, Fangyou était brièvement revenue à Paris, son père ayant montré une légère amélioration. Cette séance aux Beaux-Arts devint un instant de calme suspendu—un intervalle sacré où le corps, la peinture et l’amitié se sont accordés.

Olivier est allongé dans un abandon total, et pourtant sa posture vibre de dignité et de chaleur. Son corps s’étend sur le papier comme une longue expiration, dans une palette de violets, d’ocres et de tons chair qui évoquent à la fois la vitalité et la tendresse. Les drapés sous lui ancrent la composition dans le réel, tandis que son visage semble flotter entre deux mondes—doux, ouvert, lumineux.

Ce tableau dépasse la représentation du nu. Il est témoignage : de la présence, de l’amitié, du retour à soi par la peinture quand la vie devient trop vaste à contenir.