Fangyou Belleli

Fangyou Belleli est une artiste peintre basée à Paris, dont le travail capte l’immédiateté de la présence humaine à travers de grands portraits et études de nus réalisés en direct, en 5, 10 ou 20 minutes. Son médium — l’huile sur papier calque translucide — est aussi éphémère que les instants qu’elle saisit : lumineux, fragile, vibrant. Ces œuvres ne sont pas des portraits traditionnels, mais des transmissions énergétiques — chacune portant une fréquence qui invite le regardeur dans un espace de mémoire, d’émotion et de profonde présence.

Née en 1971 à Shenyang, en Chine, le parcours artistique de Belleli est indissociable d’une profonde métamorphose intérieure. Enfant prodige et autodidacte, elle maîtrise dès son plus jeune âge le fusain, l’encre chinoise, le pastel, l’aquarelle, l’acrylique et l’huile avec une précision troublante — remportant de nombreux prix nationaux et provinciaux. Pourtant, la voie de l’artiste lui fut interdite. « On m’a permis de gagner. Mais pas de devenir. »

Fangyou Belleli

Elle mène alors une carrière internationale de 25 ans dans la finance et les affaires, entre l’Europe, l’Asie et les États-Unis. Mais en 2020, au cœur du confinement mondial, la peinture revient — non comme un loisir, mais comme une nécessité vitale. Elle crée une galerie en ligne, intègre les Beaux-Arts de Paris via le programme NABA, et se libère des limites de la représentation — développant une pratique picturale radicale fondée sur la résonance, l’intuition et la transmission.

La transformation la plus profonde de sa vie débute en décembre 2022, lorsque son père tombe gravement malade. Elle retourne à Shenyang, sa ville natale, et entre dans un temps suspendu — vivant à ses côtés dans les hôpitaux, les unités de soins intensifs, dans la lenteur partagée de chaque souffle. Plus de 700 jours de dévotion l’ont défaite — et recréée.

Son amour inconditionnel — offert sans mot, mais par la seule présence — devient le baume invisible qui guérit ce qu’aucun traitement n’avait su apaiser. Ses blessures émotionnelles se dissolvent. Ses maladies chroniques disparaissent. Son rejet de la Chine fond. En prenant soin de lui, elle se réconcilie avec son corps, sa terre natale, et une enfance marquée par la violence et le silence.

À son décès, ce n’est pas une fin — mais un retour. Elle rentre à Paris entière. Non pour reprendre, mais pour commencer.
Et elle se remet à peindre — non pas à nouveau, mais véritablement — pour la première fois.

La Maîtrise en Mouvement

Avant même que l’on ressente la fréquence émotionnelle de son œuvre, c’est la précision qui frappe. Belleli peint à une échelle monumentale — portraits et nus de deux mètres de haut — réalisés en direct, sans retouche, en quelques minutes. Cette vitesse n’est pas un effet. C’est une vérité. Le temps devient membrane. Hésiter, c’est perdre le souffle du modèle.

Sa technique ne vient pas d’années de pratique académique, mais d’un don resté intact dans le silence. Pendant des décennies, elle n’a pas peint. Même enfant, on ne lui permettait presque jamais de s’exercer — seulement de produire pour des concours. Son talent a survécu sans répétition, nourri par la vie elle-même. L’observation, le manque, la mémoire, la douleur et l’émerveillement sont devenus pigments de l’âme. Et lorsqu’elle reprend enfin le pinceau, il bouge avec la fluidité de ce qui se souvient. Ses gestes sont instinctifs, assurés — porteurs non d’une répétition, mais d’une reconnaissance.

Fangyou Belleli
Fangou Belleli

Sous son pinceau, la lumière émerge — non comme un effet, mais comme une présence. C’est cette lumière — rare, offerte, et délicate — qui donne à ses figures leur vie silencieuse et magnétique.

Elle ne peint pas ce qu’elle voit. Elle peint ce qui tremble en dessous.

Plutôt que d’encadrer ou de figer ses œuvres sur toile, elle peint sur du papier calque suspendu — comme des voiles, des seuils, des rideaux respirants. La lumière passe. Le revers devient visible. Chaque pièce se transforme selon le mouvement du regardeur, l’éclairage, ou la couleur du fond. Ce n’est pas une vision figée, mais une perception incarnée. Ce qui est vu fluctue. La présence persiste. L’émotion résonne. Le trait s’estompe, comme la certitude.

fangyou Belleli painting

Geste, Temps et Dématérialisation

Le travail de Belleli commence par une question sans réponse. Non pas logique. Ni théorique. Mais peut-être, par le geste.

Son processus pictural ne dure souvent que quelques minutes. Et pourtant, dans ces instants brefs, quelque chose s’ouvre. Le temps se plie. Un espace sacré émerge, où le temps linéaire disparaît. Elle entre dans un champ que l’on ne peut mesurer.

Cette expérience s’organise selon la triade grecque du temps :

Chronos — le temps linéaire et mesurable

Kairos — l’instant juste, ressenti, opportun

Aïôn — le temps cyclique, cosmique, omniprésent

Ce qui commence dans Chronos — la ligne d’action structurée — fond dans Kairos, le moment de flux ressenti. En peignant, le temps se replie vers l’intérieur. Le geste surgit d’un espace sans pensée : fluide, présent, entier. Parfois, elle perçoit quelque chose de plus profond encore — Aïôn, où l’éternité pulse silencieusement à travers le présent.

Elle ne prétend pas comprendre cela. Seulement le reconnaître lorsqu’il arrive.

Mais dès que le geste s’achève, il faut revenir — à Chronos. Documenter. Nommer. Poster. La société exige la dématérialisation de l’œuvre : sa traduction en image, vidéo, légende, archive.

Le sacré devient donnée.
L’instant devient contenu.

Ce paradoxe — entre présence intemporelle et fragmentation numérique — est au cœur de sa recherche. Il ne l’effraie pas. Il révèle simplement ce qui est demandé aux artistes d’aujourd’hui : marcher entre l’invisible et l’algorithme. Revenir, encore et encore, d’Aïôn à Chronos — avec grâce.

Elle vit cette conscience du temps dans son corps. En tir à l’arc : la flèche relâchée avant la pensée. En escrime : la touche avant la perception. En peinture : la main qui bouge sans le moi.

Ce rythme résonne avec le principe esthétique japonais du Jo-ha-kyū (序破急), une conscience du temps incarnée :

Jo : le lent déploiement

Ha : la rupture, la montée de tension

Kyū : le relâchement, l’accomplissement

Ce rythme n’est pas seulement dans son travail — il est dans sa respiration, son regard, son être. Qu’il soit quantique, énergétique ou sans nom, elle ne sait pas. Et peut-être que savoir n’est pas la question.

Paint tubes

« Être présent, c’est être éternel. L’éternité vit maintenant. »

Elle peint pour rencontrer cette présence.

Souvent, elle reçoit des formes — symboles, signes, talismans — qui semblent venir d’ailleurs. Ce ne sont pas des inventions. Ce sont des transmissions. Comme si l’invisible choisissait une ligne, une courbe, un trait à travers sa main. Elle dessine non pour concevoir, mais pour révéler. Ce qui émerge est un champ visuel — parfois simple, parfois stratifié — qui vibre avec quelque chose au-delà du langage. Une résonance. Une cohérence.

Elle ne cherche ni la perfection, ni la permanence. Une peinture peut échouer. Un dessin peut se dissoudre. Mais ce qui compte, c’est l’acte — dans le présent. Il ne s’agit pas d’atteindre. Il s’agit de rencontrer.

Ses gestes ne sont pas exécutés. Ils sont offerts.
Chaque œuvre est une question. Un miroir. Une brève incarnation de fréquence.
Qu’elle peigne des figures vivantes, canalise des symboles ou crée des talismans énergétiques, sa pratique est unifiée par une seule intention : transmettre la vérité par la vibration.

Il n’y a peut-être pas de conclusion. Pas de réponse ultime.
Et peut-être — est-ce cela, le point.


Activation du Champ Quantique par l’Art

En parallèle de sa peinture, Belleli développe un travail dédié à l’activation de la conscience par l’art. Ancré dans sa propre transformation vécue, et inspiré par les enseignements spirituels du Dr David R. Hawkins, ce travail ne cherche pas la performance — il cherche la présence. Il invite chacun à se rencontrer, par l’acte créatif, comme un être conscient en mouvement.

Elle guide les participants à explorer leur conscience intérieure à travers le souffle, le symbole, le rythme et le geste — réveillant des parts de soi souvent ensevelies sous la vitesse, les attentes ou la survie. Le pinceau devient un outil, non seulement d’expression, mais d’intégration. Le geste devient miroir. Et dans cet espace, la guérison n’est pas dirigée — elle émerge.

Fangyou in her atelier
Fangyou fencing

Ce n’est pas nouveau. C’est ancien. Belleli se relie à une lignée intemporelle dans laquelle l’art servait à ouvrir des portails, invoquer la force vitale, et créer une cohérence entre l’humain et l’invisible. Dans les premières sociétés, on peignait non pour représenter, mais pour appeler — appeler l’animal, appeler l’esprit, appeler la présence. Le rituel était survie. L’art était communion. Créer était prier.

Aujourd’hui, bien que les formes aient changé, le besoin reste. Même dans les sociétés d’abondance, la souffrance persiste — masquée par la productivité, le spectacle ou la pression de réussir. À travers son atelier d’activation quantique par l’art, proposé en ligne et dans son studio de Saint-Germain-des-Prés, Belleli ouvre un espace pour que chacun puisse se réaligner à son essence et s’accorder au champ vivant plus vaste.

Il ne s’agit pas de fuir le monde. Il s’agit d’y entrer à nouveau — avec vérité, clarté et cohérence vibratoire.

Sa méthode fait le pont entre l’art et l’éveil, entre l’introspection et la résonance collective. À mesure que chacun se reconnecte à sa propre présence, il participe à l’élévation de la conscience humaine. Ce n’est pas une croyance mystique — c’est une pratique vécue. Et tout commence, simplement, par un trait.


Une Pratique du Lâcher-Prise

Le travail de Fangyou ne cherche pas la validation — il cherche la vérité. Elle peint de l’intérieur vers l’extérieur : depuis la connaissance du corps, le frémissement du cœur, le souffle entre deux silences. Ses gestes ne sont pas performés, mais offerts. La toile devient un seuil où l’être et le devenir se rencontrent.

Sa pratique est urgente, incarnée, poétique. Qu’il s’agisse de peindre, de créer des talismans ou d’ouvrir un espace de partage, chaque geste porte la vibration de la présence. Elle invite le regardeur à entrer dans un espace où le temps se dissout, l’émotion résonne, et l’âme se souvient.

Son art n’est pas un produit. C’est un miroir. Une fréquence. Une question.

Expositions et Récompenses

  • Women in Art Biennale, London — Sept 2025
    2nd Prize Winner, Artio Gallery Art Prize 2025
  • Session 07, Galeria Azur, Berlin — Octobre 2025
  • MEAM (European Museum of Modern Art), Barcelona — April 2026
  • Art Shopping, Carrousel du Louvre, Paris — April 2026
  • Art Paris, Grand Palais, Paris— April 2026
  • Art Basel, Basel — June 2026
  • Art Capital, Grand Palais, Paris — Feb 2026